Comme avant, ...

Comme avant, ...
Dans une volonté de conservation du patrimoine, l'association Pouydesseaux, Culture et Bonne Humeur vous présente les différents métiers du village.

1-Eglise Sainte Catherine

Siècle de la campagne principale de construction :

Limite 12ème siècle 13ème siècle ; 3ème quart 19ème siècle.

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

maître d'oeuvre inconnu

Description historique

La première église de Pouydesseaux, dédiée selon les sources à saint Jean-Baptiste ou à sainte Catherine, était placée sur un chemin mineur de Compostelle. De l'édifice primitif, datable de la fin du 12e ou du début du 13e siècle, subsiste l'ancienne abside à modillons et peut-être une partie de la nef, devenus collatéral et chapelle sud après la reconstruction partielle de l'église au 19e siècle. Ces travaux, exécutés peu avant 1869 (date de la vitrerie du nouveau chœur), consistèrent dans le doublement du vieil édifice au nord, avec la construction d'une vaste nef et d'un chevet à pans, et dans l'érection d'un clocher-tour occidental, flanqué d'un porche ouvert au sud (destiné à faciliter la circulation, le portail du clocher donnant directement sur la route).

L’œuvre resta apparemment inachevée : les chapiteaux de la nef ne sont qu'épannelés et des départs de colonnes dans l'ancienne nef devenue collatéralle prouvent qu'un voûtement était initialement prévu.

Une croix en pierre et fer forgé de la 2e moitié du 19e siècle se dresse au sud de l'église.

Description

-Matériaux du gros-œuvre:

Calcaire ; moellon ; pierre de taille ; enduit partiel

-Matériaux de la couverture:

Tuile creuse mécanique ; ardoise

-Typologie de plan:

Plan allongé

-Description de l'élévation intérieure:

2 vaisseaux

-Typologie du couvrement:

Voûte d'ogives ; cul-de-four ; lambris de couvrement

-Typologie de couverture:

Toit à longs pans ; croupe polygonale ; appentis

Commentaire descriptif de l'édifice

La nef, à 3 travées couvertes de croisées d'ogives, est prolongée à l'est par un choeur à 3 pans voûté d'ogives sexpartites, et précédée à l'ouest par un clocher-porche flanqué au sud d'un second porche à claire-voie. Au sud de la nef, un collatéral plafonné ouvre sur celle-ci par deux arcades en tiers-point et, à l'est, sur une chapelle en cul-de-four (l'ancienne abside romane) par une arcade en plein cintre retombant sur des colonnes adossées (au fût tronqué). Une sacristie empâte partiellement la chapelle sud et la partie méridionale du chevet. L'église est bâtie en moellon de calcaire enduit, avec chaînes d'angle et encadrements de fenêtre en pierre de taille ; le clocher, entièrement en pierre de taille, est couvert d'une flèche octogonale en ardoise, à pyramidions.

Technique du décor des immeubles par nature:

Vitrail (étudié dans la base Palissy) ; sculpture (étudiée dans la base Palissy)

Le sonneur de cloches dit « lou campané »

Roger Courrech père de Maguy Roy née Courech sonnait les cloches en tirant les cordes à 7h et à 19h. Il a succédé à Raoul Lamarque. On sonnait les cloches aussi pour les messes, les vêpres, les décés, baptèmes, mariages mais aussi quand il y avait un incendie. On sonnait le tocsin. Certaines cloches avaient le pouvoir d’éloigner les orages de grêle.

Le sonneur de cloches passait une fois l’an ramasser la coussure qui consistait en des dons de toutes sortes ou de l’argent. C’était l’ancêtre du Denier du culte. La coussure assurait les vivres et l’entretien du curé du village et du sonneur de cloches.

2-Boulangerie

En façade, la villa Cazalis était en 2 bâtiments. Le premier bâtiment au sud était une boulangerie traditionnelle. Le boulanger était appelé « le baylén ». Il cuisait des gros pains de 2,5 kgs que l’on conservait toute la semaine.. On mangeait beaucoup de pain autrefois. De nombreuses familles faisaient le pain à la maison.

3-La villa Cazalis

Cette maison cossue sur 2 étages avait dans son aile Nord une étude de géomètre expert. Monsieur Bibes a succédé dans cette étude à son beau-père Monsieur Louis Cazalis.

Les champs et bois étaient mesurés à la chaîne d’arpenteur et les plans étaient dessinés à la main à l’encre de chine sur du papier calque.

4-L’école

Il y avait 2 classes:

-celle des petits accueillait la section enfantine au CE2.

-la classe des grands accueillait les cours moyens et les classes de certificats d’études. On rentrait à l’école à 5 ans et on finissait à 14 ans. Les classes étaient mixtes mais les deux cours séparés accueillaient séparément garçons et filles. 

Deux couples d’instituteurs Mme et Mr Sindic puis Mme et Mr Loustau ont prodigué leur enseignement.

Les instituteurs avaient le logement de fonction en façade de l’école.

5-La mairie

Accolée à la classe des grands il y avait la mairie avec son secrétariat. C’était une pièce de 20 m2 environ. On y rentrait côté cour des garçons.

6-Le bar chez Odette autrefois appelé l’auberge de Marie

Odette, femme du forgeron Pierre Vignolles tenait l'auberge et s’occupait d’une grande famille qui alla jusqu’à douze enfants ce qui mit un terme à cette auberge. Avec son mari ils achetèrent un terrain pour y construire une maison de taille à accueillir tous leurs enfants. Ce qui eut pour effet de déplacer l’auberge et la forge.

Les hommes jouaient aux cartes et buvaient la chopine de vin rouge ou blanc.

Il y avait à l’extérieur un quiller sur lequel on disposait les six quilles pour disputer des parties de jeu de quilles à six. Les quilles étaient en platane.

Une salle était réservée au coiffeur. Monsieur André Remazeilles venait dans cette salle chaque samedi et faisait office de coiffeur barbier. La barbe était taillée au « Coupe-chou », le rasoir qui se tenait par le manche perpendiculaire à la lame.

Les enfants ressortaient tous avec la même coupe :carré court bien épais et frange courte.

7-Le charron forgeron

M. Vignolles dit « le charron » avait sa forge en face du bistrot. On l’appelait Pierre alors que son prénom était Lucien.

Il fabriquait et réparait tout le matériel agricole. Il était indispensable à la vie du village très agricole il y a encore 60 ans. Le charron était ingénieux et savait fabriquer aussi bien des pièces de fer que de bois, pièces complémentaires dans les charrues notamment. On faisait tremper les pièces de bois pour les durcir.

Il était aussi maréchal ferrant et ferrait les bœufs.

Il y eut aussi une forge à Duran et une à Della à Corbleu.

8-La minoterie

Le dernier minotier fut monsieur Deyris. La meule fonctionnait à l’électricité. On y apportait le blé à moudre. On y achetait la farine et aussi le son nécessaire à la nourriture des cochons.

La meule est actuellement dans le jardin, devant la maison.

9-Le sabotier

Clément Dulin ( grand-père de Jean-Pierre Lapeyre) faisait les sabots .

Mr Bardin à Corbleu était aussi sabotier.

Clément était rentré avec une blessure de la guerre de 14 et il se reconvertit en sabotier et exerça aussi la fonction de secrétaire de mairie.

Tout le monde portait les sabots de bois nommés :  « esclops ». Selon une forme, le sabot était creusé et sculpté dans du bois d’aulne, un bois blanc qui pousse naturellement dans les zones humides. Ici on appelle ce bois : « le vergne ». On en coupait sur le site de l’actuel « étang Jean Rostand ». Le bois était mis à tremper quelques mois dans une mare. Quatre heures étaient nécessaires pour faire une paire. Ensuite une bride de cuir était pointée pour maintenir le sabot au pied. Autrefois on garnissait le sabot de paille ou de foin, de chiffons puis petit à petit on a fabriqué des feutres sorte de pantoufles pour entrer dans les sabots. Pratique ! On déchaussait les sabots sur le perron et on gardait les chaussons de feutre aux pieds pour entrer dans la maison. Le sabot a été créé il y a plus de 500 ans ! Sain car le pied respire dans le bois, frais l’été et chaud l’hiver.

Les galoches, simple semelle de bois avec une bride de cuir ont remplacé les sabots.

10-L’épicerie chez Marcelle Mombrun

On y achetait le nécessaire en épicerie et petite quincaillerie. Des bocaux en verre contenaient les bonbons et le souvenir que nous avons de Marcelle ce sont ses mains plongeant dans les bocaux en faisant tinter ses bagues avant de retirer Carambar ou Malabar dont nous raffolions.

11-Le bar Beauséjour

Tenu par monsieur et madame Soubiron. Mr Soubiron était charpentier et aidait sa femme le week-end. Les hommes buvaient la chopine de vin blanc ou rouge. Ils jouaient au Cent, au Rami ou à la belote et parfois jouaient à la pétanque ou aux quilles de six. Madame Soubiron faisait aussi des tourins ou des omelettes lors de petits évènements. Les chasseurs venaient y présenter leurs trophées de chasse.

Témoignage de Evelyne Ducousso fille de Mme et Mr Soubiron :

« Il s’agit de la maison « Beau Séjou » connue dans les années 1960 sous le nom de « maison Persillon ». Aujourd’hui c’est la maison dans laquelle habitent Mme et Mr Ducos Gilles.

Ma maman, Pierrette Soubiron tenait ce bistrot dans les années 60. Elle y préparait le repas des escargots du lundi des fêtes de la Saint Jean à Pouydesseaux. Mon papa était charpentier. Le bistrot était très animé tout au long de l’année. C’était le centre des évènements du village. Elle avait du bon bourret qu’elle servait à la chopine à l’époque des vendanges. Il y avait des mariages. Les cortèges des mariés passaient devant pour aller à la mairie et les convives s’arrêtaient pour boire. Ma maman était toujours prête avec tout ce qu’il fallait pour les satisfaire. Je me souviens bien du mariage d’Etiennette qui avait eu lieu chez nous.

Il y avait aussi les enterrements. Les hommes venaient y boire un verre après la messe. Les fêtes chrétiennes, Rameaux, Pâques etc…

Le bistrot était ouvert tous les jours.

Les clients venaient jouer aux cartes. Ils jouaient " au cent ".

Le week-end les chasseurs venaient montrer leurs trophées.

Il y avait des pointes clouées à la cheminée sur lesquelles les chasseurs de bécasses suspendaient leurs prises.

Le dimanche après-midi les jeunes jouaient à la pétanque.

Un monsieur qui s’appelait Alexis récoltait de belles châtaignes et venait les faire griller au bistrot.

Quand il y avait un bal à Pouydesseaux, ma mère préparait du tourin qu’elle servait au petit matin. Il pouvait y avoir quarante convives. Dans ces moments-là, ma grand-mère venait l’aider.

Pour les élections, les hommes bataillaient sur leurs idées et mon père séparait tout le monde.

La maison Persillon était dans les années 60 un bistrot très animé au cœur du village. Il était le théâtre des principaux évènements familiaux ou officiels de la commune.

Ici repas aux escargots pour la Saint-Jean fête du village.

Ci-dessus devant le café Beau-séjour on reconnait madame et monsieur Soubiron sur leur pas de porte puis de gauche à droite monsieur Darré et ,

Evelyne sa sœur aînée et Véronique née Darré, Patrick Darré et Jacques Lacomme de retour de chasse.

12-Le presbytère

Le curé logeait au prebytère .

L’abbé Fillon a officié à partir de 1951. Etiennette Lacomme s’en souvient parce que elle a été sa première baptisée. Il vivait avec sa maman.

Il disait les messes aux 2 églises du village : à Pouydesseaux église dédiée à Sainte Catherine et à Corbleu, église dédiée à Saint Laurent.

Autrefois il y avait une église à Carro.

Le curé officiait aussi pour les vêpres le dimanche après-midi et pour les processions allant de l’église à la croix place du Bousquet ou à la Vierge à l’angle des routes de Bostens et de Corbleu.

13-Le bureau de poste

Là où est le bar chez Cathy était autrefois la nouvelle poste. La maison servait de logement en haut et de bureau de poste en bas. Mr Dulhoste y passa sa carrière.

14-La couturière

A l'actuel Foyer de la St Jean,habitait autrefois une couturière.

15-L'ancien bureau de poste

L’ancienne poste tenue par Madame et monsieur Darré, parents de Pierrot Darré.

Ce fut là aussi la première école du village

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